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Hypocrisie sociale : quand l’abus d’avantages PMR devient un scandale… seulement chez les politiques

L’affaire de la carte PMR sur la voiture de Georges-Louis Bouchez révèle une hypocrisie : il n’a rien fait d’illégal, mais devient cible, alors que beaucoup profitent d’avantages sans scrupules.

L’affaire de la carte PMR sur la voiture de Georges-Louis Bouchez

L’affaire de la carte PMR retrouvée sur le véhicule de service de Georges-Louis Bouchez a fait couler beaucoup d’encre. Plusieurs PV ont été dressés alors qu’une carte non valide était visible derrière le pare-brise.
Très vite, la presse et une partie de l’opinion publique ont crié au scandale.

Mais un point essentiel a été oublié : Bouchez n’a rien fait de mal. La carte n’était pas la sienne, il n’en a jamais fait usage. Elle appartenait au père décédé de son chauffeur, et c’est ce dernier qui l’a laissée dans le véhicule. Dès que l’affaire a été établie, Bouchez a tranché : licenciement du chauffeur.

Une réalité quotidienne banalisée

La carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite est nominative et ne peut être utilisée que si la personne handicapée est présente.
En pratique, combien de Belges l’ont déjà « empruntée » à un parent pour se garer « juste 5 minutes » ? Beaucoup.

L’indignation sélective

Quand un citoyen lambda le fait, c’est une « petite combine ».
Quand un homme politique y est indirectement mêlé, même sans faute personnelle, cela devient un scandale national.

Bouchez n’a pas utilisé la carte, il n’a pas cherché à frauder. Mais son nom suffit à déclencher une tempête médiatique, alors qu’au quotidien, ces abus passent sous silence.

Le miroir d’une société qui gratte partout

La Belgique est remplie d’aides, d’allocations et d’exonérations.
Beaucoup en bénéficient légitimement, mais certains savent aussi détourner le système :

  • allocations indûment perçues,
  • logement social gardé sans condition,
  • cartes PMR utilisées sans droit,
  • ou voitures de luxe achetées via des exonérations destinées aux handicapés.

Un vrai débat de fond

La vraie question n’est donc pas Bouchez — qui a pris ses responsabilités en sanctionnant son chauffeur.
La question est : pourquoi tolère-t-on ces abus dans la vie de tous les jours, mais en fait-on un drame national lorsqu’un nom connu est associé, même indirectement ?

Si la société veut protéger les droits des personnes handicapées, elle devrait commencer par lutter contre les abus au quotidien, pas seulement se scandaliser quand une affaire touche un responsable politique.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 21 août 2025

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