L’antisémitisme algérien a contaminé les musulmans marocains en Europe ?
L’antisémitisme chez les jeunes musulmans européens ne vient pas du Maroc mais d’une contamination idéologique algérienne héritée de Vichy, de la guerre et des discours antisionistes radicaux. Une histoire oubliée, aux conséquences visibles.

Un contraste historique trop souvent oublié
Alors que l’Algérie coloniale appliquait les lois antisémites de Vichy dès 1940, le Maroc, sous le règne du roi Mohammed V, s’est refusé à exclure ou à persécuter les Juifs marocains.
Lorsque les autorités de Vichy ont exigé un recensement des Juifs, le roi aurait répondu :
« Il n’y a pas de Juifs au Maroc. Il n’y a que des Marocains. »
Cette phrase, qu’elle soit historique ou symbolique, résume un fait réel : le Maroc n’a jamais participé à la Shoah. Il a même protégé ses sujets juifs, bien avant l’indépendance.
Et pourtant, aujourd’hui en Europe, des jeunes Marocains adoptent des discours profondément antisémites, comme s’ils avaient hérité d’un combat… qui n’était pas le leur.
Une haine importée d’Algérie
L’antisémitisme qu’on entend aujourd’hui dans certaines cités d’Europe, dans les écoles, sur TikTok ou dans les manifestations “pro-Gaza”, ne vient pas d’un héritage marocain.
Il vient d’un imaginaire construit ailleurs — en grande partie en Algérie et dans les pays où l’islam politique a été contaminé par :
- la propagande soviétique pro-palestinienne,
- les restes idéologiques du nazisme recyclé dans les années 50-70 (cf. von Leers, Brunner, etc.),
- et un ressentiment profond contre l’Occident, Israël, et “le Juif”.
Résultat : des jeunes Marocains, nés en France, en Belgique ou aux Pays-Bas, se font « nazifier » idéologiquement au nom de la solidarité musulmane.
Le rôle central de l’Algérie dans cette contamination
L’Algérie a été un foyer de radicalisation politique et religieuse depuis la guerre d’indépendance.
- D’abord par l’influence marxiste panarabe, puis
- par l’islamisme salafiste (GIA, FIS, AQMI…)
- et enfin par la propagande antisioniste d’État post-67.
Beaucoup de jeunes issus de cette culture ont exporté ces idées dans les banlieues européennes, notamment via :
- les mosquées algériennes (souvent plus politisées que les marocaines),
- les chaînes YouTube et TikTok francophones,
- et un discours de haine banalisé : « Hitler avait raison », « les Juifs contrôlent le monde », « Israël tue les enfants », etc.
Cette idéologie s’est propagée par mimétisme communautaire, et contamine maintenant toute une jeunesse musulmane, y compris marocaine, qui n’a aucune conscience historique de cette haine.
Une solidarité religieuse mal comprise
Au nom de l’Oumma, de la “fraternité musulmane”, des jeunes Marocains reprennent des discours :
- antisionistes extrêmes,
- antijuifs masqués sous le prétexte de Gaza,
- et parfois même négationnistes.
Pourtant :
- Ils n’ont jamais connu la colonisation israélienne
- Ils n’ont jamais été en guerre contre Israël
- Et leur pays, le Maroc, a normalisé ses relations avec Israël (Accords d’Abraham, 2020)
Le paradoxe est violent : le Maroc moderne est ouvert aux Juifs, mais ses enfants nés en Europe vomissent Israël comme si c’était leur combat.
La vraie question : qui manipule qui ?
Ce n’est pas l’islam qui rend antisémite.
Ce sont certains milieux, souvent algériens ou palestiniens, qui ont injecté cette haine dans le logiciel religieux à travers :
- une relecture politique du Coran,
- un discours victimaire permanent,
- et un conditionnement communautaire qui interdit toute nuance.
Le jeune musulman marocain qui grandit en Europe ne déteste pas Israël par expérience personnelle.
Il le fait par réflexe de clan, par pression sociale, ou par mimétisme d’une haine étrangère à son histoire.
En conclusion : un poison idéologique venu d’ailleurs
L’antisémitisme qui gangrène une partie des jeunes musulmans en Europe n’est pas marocain d’origine.
Il a été injecté par les discours algériens radicaux, eux-mêmes contaminés par l’histoire coloniale, la guerre, le nazisme recyclé et les conflits moyen-orientaux.
Le Maroc a protégé ses Juifs. L’Algérie a exclu les siens.
Et aujourd’hui, c’est l’Europe qui paie la facture idéologique de cette histoire oubliée.

Le 5 août 2025
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