Pourquoi la Belgique est-elle devenue la base arrière des attentats de Paris ?
Comment la Belgique, et plus particulièrement Molenbeek, est-elle devenue la base arrière des attentats de Paris ? Cette deuxième partie revient sur les failles belges, les réseaux djihadistes et l’inaction politique depuis les années 90.

Partie 2 — Pourquoi la Belgique ? Quand Bruxelles devient le cœur logistique du djihad européen
Quand le monde découvre que les attentats de Paris en 2015 ont été préparés… à Molenbeek, la surprise est totale. Enfin, pour ceux qui vivent loin du canal. Pour les autres, c’était un secret de Polichinelle.
Une position géographique idéale pour la discrétion
La Belgique, au cœur de l’Europe, avec des frontières poreuses, une petite taille, une multitude de langues, une capitale tentaculaire et des services de police fragmentés (communes, régions, niveaux linguistiques) : c’est le terrain rêvé pour organiser discrètement des opérations. Ajoutez à cela une police débordée et un système judiciaire engorgé, et vous obtenez un sanctuaire parfait pour les réseaux terroristes.
« Quand un suspect franchit une rue, il change de zone de police. Littéralement. »
Des quartiers laissés à l’abandon
Dans des communes comme Molenbeek, Anderlecht ou Schaerbeek, le sentiment d’abandon est réel depuis des décennies. Des quartiers où l’intégration a échoué, où la misère sociale a prospéré, et où certains prédicateurs salafistes ont su combler le vide.
Dans les années 90-2000, des mosquées non surveillées et des centres dits « culturels » ont diffusé un islam politique radical, parfois financé depuis l’étranger (Arabie saoudite, Qatar, etc.).
Et quand l’État ferme les yeux… certains ferment les poings.
Des réseaux communautaires très denses
En Belgique, certaines familles, certaines rues, certains cafés fonctionnent en réseau. Le silence est la norme.
Les complices des attaques de Paris ont trouvé gîte, armes, faux papiers et voitures en Belgique, parfois à quelques rues de chez eux.
On n’appelle plus ça un repaire. C’est une base arrière.
Des retours de Syrie sans réel suivi
Des dizaines de jeunes Belges sont partis en Syrie dès 2012, souvent via l’aéroport de Zaventem, pour rejoindre l’État islamique.
À leur retour ? Peu de contrôle, peu de suivi, peu de prison.
Certains sont revenus avec de simples avertissements. D’autres ont préparé des bombes.

Le 21 juillet 2025
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