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De Paris à Bruxelles : une génération sacrifiée et des institutions dépassées

Entre 2015 et 2016, Paris et Bruxelles sont frappées par une même cellule terroriste dirigée depuis la Belgique. Molenbeek devient le symbole d’un échec collectif. Une génération embrigadée sous les yeux d’un État impuissant.

Entre 2015 et 2016, Paris et Bruxelles sont frappées par une même cellule terroriste dirigée depuis la Belgique.

Partie 3 — De Paris à Bruxelles : la filière de la terreur

13 novembre 2015 : Paris plongée dans l’horreur

Un vendredi soir d’automne, 130 morts, plus de 350 blessés.
Des commandos armés ouvrent le feu sur les terrasses, des kamikazes se font exploser au Stade de France, et une tuerie d’une heure ensanglante la salle du Bataclan.

Le choc est mondial. Mais très vite, un nom surgit : Salah Abdeslam.
Né à Bruxelles, fiché, connu, mais jamais inquiété. Il a loué les véhicules, organisé la logistique, puis pris la fuite vers… la Belgique.

Retour à la case Molenbeek

Pendant des mois, Salah Abdeslam est caché à Molenbeek, chez sa mère, dans son quartier natal.
Il est protégé. Personne ne parle.

La Belgique devient alors le maillon faible de la sécurité européenne.

Les enquêteurs découvrent que les kalachnikovs ont été achetées en Wallonie, les explosifs fabriqués à Schaerbeek, les faux papiers imprimés à Saint-Gilles.
C’est une cellule 100 % belge, avec des ramifications en France.

22 mars 2016 : Bruxelles à son tour

Quatre mois plus tard, la Belgique est frappée.
Deux explosions dans le hall de l’aéroport de Zaventem.
Une autre dans le métro à Maelbeek, à deux pas des institutions européennes.
32 morts, des centaines de blessés.
Les kamikazes sont… les mêmes que ceux du réseau de Paris.
Certains devaient frapper de nouveau en France, mais la planque de Salah Abdeslam ayant été découverte, ils accélèrent le passage à l’acte.

Une cellule belge, une jeunesse sacrifiée

Ils s’appelaient Najim Laachraoui, Mohamed Abrini, Osama Krayem.
Ils ont grandi en Belgique, parlé le français, regardé les mêmes vidéos YouTube que n’importe quel adolescent…
Sauf qu’à un moment, ils ont pris un aller simple pour la Syrie.
Et à leur retour, l’État belge les a laissés circuler librement.

L’échec d’un pays fragmenté

Pourquoi la Belgique ?
Parce que :

  • la police est morcelée,
  • la justice est lente,
  • les services ne communiquent pas,
  • et la classe politique préfère le clientélisme à la lucidité.

Molenbeek n’était pas qu’un quartier pauvre.
C’était une zone hors radar, où la République ne va plus, où la religion devient loi, et où le silence protège les frères.

Conclusion

Les attentats de Paris ont été pensés, préparés, et coordonnés… depuis la Belgique.
Et quand les bombes ont explosé à Bruxelles, l’Europe a compris — trop tard — que le danger ne venait plus de l’Irak ou de la Syrie,

…mais bien de chez nous.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 21 juillet 2025

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