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Camarade : un mot communiste qui sonne faux en 2025

Le mot « camarade », hérité du communisme et des syndicats, voulait incarner l’égalité. En 2025, il sonne comme un vestige idéologique, symbole d’un passé révolu et déconnecté du monde du travail moderne.

Communiste camarade

Aux origines du terme

Le mot « camarade » vient du vieux castillan camarada, désignant ceux qui partageaient la même chambre ou le même pain. Au XIXᵉ siècle, il est repris par les socialistes et surtout les communistes pour remplacer les formules bourgeoises « Monsieur » et « Madame ». Le but : instaurer une égalité totale entre individus, sans hiérarchie sociale ni distinction de classe.

Les communistes et leur « camarade »

Dans les régimes communistes du XXᵉ siècle — URSS, Chine maoïste, Cuba castriste — le mot « camarade » (tovaritch en russe) est devenu l’adresse officielle.

  • En URSS, chacun était « camarade », du simple ouvrier jusqu’à Staline.
  • En Chine, Mao parlait de ses partisans comme de « camarades révolutionnaires ».
  • À Cuba, Fidel Castro utilisait le terme pour marquer la fraternité révolutionnaire.

Dans ces systèmes, le mot n’était pas seulement une formule amicale : il était une arme idéologique. L’appeler ou ne pas l’appeler « camarade » pouvait signifier votre fidélité au régime… ou votre exclusion.

La récupération syndicale

Pourquoi le mot dérange aujourd’hui

En 2025, l’usage de « camarade » sonne dépassé et parfois même oppressant.

  • Il évoque les régimes totalitaires du siècle dernier.
  • Il rappelle un militantisme rigide, plus tourné vers l’idéologie que vers les réalités concrètes du travail.
  • Il réduit l’individu à un simple pion de la « cause collective ».

Un rejet croissant

Beaucoup de travailleurs modernes n’y voient plus un signe de fraternité, mais une prison idéologique. Certains se désyndicalisent, lassés de recevoir des courriers débutant par « Camarade », alors qu’ils veulent être reconnus comme individus libres, non comme militants enrôlés.

Conclusion

Le mot « camarade » voulait abolir les classes sociales. Mais il est devenu l’un des symboles d’une époque où la liberté individuelle passait après la cause collective.
Aujourd’hui, persister à dire « camarade » n’est plus qu’un vestige d’un vocabulaire communiste et syndical figé dans le passé, déconnecté du monde du travail et des aspirations modernes.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 26 août 2025

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