Les casseroles du PS : 40 ans de scandales socialistes en Belgique
Depuis 40 ans, le Parti Socialiste belge traîne une série de scandales : corruption, clientélisme, détournements, Qatargate… Retour sur les principales affaires qui ont terni l’image du PS et miné la confiance des citoyens.

Le Parti Socialiste (PS) a marqué l’histoire politique de la Belgique par son poids électoral, mais aussi par une succession impressionnante de scandales qui ont profondément érodé la confiance des citoyens. De la fin des années 1980 jusqu’aux récentes affaires européennes, les socialistes belges semblent avoir traîné derrière eux un cortège de casseroles mêlant corruption, clientélisme et parfois même criminalité organisée.
Années 1980-1990 : la corruption institutionnalisée
- 1988 – Affaire des Mutuelles Socialistes : soupçons de fraude et de détournements au sein des mutuelles liées au PS.
- 1989 – Affaire IBRAMCO : gestion opaque autour d’un consortium pétrolier lié au PS.
- 1991 – Assassinat d’André Cools : figure emblématique du PS, tué dans un contexte de luttes internes et de corruption.
- 1993 – Affaire AGUSTA : pots-de-vin versés à des dirigeants socialistes pour l’achat d’hélicoptères militaires.
- 1994-2006 – Dossier « Ville de Charleroi » : 62 inculpés, symbole d’un système clientéliste et mafieux.
- 1994 – Affaires Richard Carlier et Delcroix.
- 1996 – Affaire INUSOP : détournement de fonds dans des organismes para-publics.
- 1997 – Affaire Dassault : corruption avec suicide du général Lefevre.
Années 2000 : Charleroi au cœur des scandales
- 2000 – Affaire Onkelinx et son ex-mari : trafic de drogue et association de malfaiteurs.
- 2002 – Suicide d’Alain Van der Biest : ancien ministre PS, impliqué dans l’affaire Cools.
- 2004 – Scandale de la SMAP : gestion frauduleuse d’une société publique.
- 2004 – « Affaire de la douche » de Marie Arena : dépenses jugées extravagantes.
- 2005-2007 – « Carolo bis » : un des plus gros scandales politiques de Charleroi.
- 2007-2008 – Affaire INTRADEL : détournements et corruption autour de la gestion des déchets.
Années 2010 : les affaires locales se multiplient
- 2009 – Affaire Philippe Sonnet.
- 2010 – Affaire Anne-Marie Lizin : abus de pouvoir et fraude.
- 2011 – Affaire Alain Mathot : soupçonné de corruption et blanchiment.
- 2013 – Affaire Bellens/Belgacom.
- 2015 – Affaire « Citta Verde » : soupçons d’urbanisme mafieux.
- 2016-2017 – Affaires VIVAQUA, Publifin et Samusocial : détournements, abus de biens publics et scandales de rémunérations.
Années 2020 : le PS rattrapé par l’Europe
- 2017-2018 – Affaire GIA.
- 2021 (décembre) – Condamnation de Jean-Charles Luperto : outrage public aux mœurs.
- 2022-2024 – Qatargate : affaire de corruption au Parlement européen impliquant Marc Tarabella et Marie Arena. Les accusations vont jusqu’au trafic de drogue et à la corruption internationale.
- 2024 – Affaire du CPAS d’Anderlecht et Humanis (hôpitaux).
- 2025 – Inculpation de Marie Arena pour association criminelle, corruption et trafic de drogue.
Un parti miné par la corruption
Difficile, face à une telle accumulation, de parler de simples « dérapages individuels ». Depuis 40 ans, les affaires PS suivent un schéma récurrent :
- clientélisme et gestion opaque des institutions locales,
- enrichissement personnel et détournements de fonds publics,
- affaires judiciaires lourdes allant jusqu’au trafic de drogue et à la corruption internationale.
Le PS continue à se présenter comme le parti du peuple, mais ces scandales répétés ont durablement abîmé son image et alimenté le désenchantement citoyen.

Le 14 septembre 2025
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