Les flottilles sponsorisées par le Hamas
Depuis 2010, les flottilles vers Gaza mêlent ONG, célébrités et figures liées au Hamas. Relancées après la guerre de 2023, elles servent moins à livrer de l’aide qu’à offrir au Hamas une tribune médiatique mondiale.

Les « flottilles de Gaza » ne datent pas d’hier. Leur première apparition remonte à 2010 avec l’affaire du Mavi Marmara. Mais c’est surtout depuis 2023, avec la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas et la riposte israélienne, que ces expéditions reviennent sur le devant de la scène. Entre façade humanitaire, personnalités occidentales embarquées et influence islamiste, elles soulèvent plus de doutes que d’espoir.
2010 – 2023 : des débuts symboliques à la guerre
- 2010 : le drame du Mavi Marmara (9 militants tués lors d’un assaut israélien) lance le « mythe des flottilles ».
- 2011 – 2018 : d’autres départs modestes, systématiquement interceptés.
- 2020 : pause avec la pandémie.
- 2023 : après l’attaque du Hamas le 7 octobre et la guerre à Gaza, les flottilles reprennent. Elles deviennent alors un outil médiatique puissant, bien plus qu’une action humanitaire.
Le Hamas en coulisses
Figures clés liées au Hamas
- Amin Abu Rashid : arrêté aux Pays-Bas en 2023 pour avoir financé le Hamas à hauteur de 12 millions d’euros.
- Muhammad Sawalha (Abu Obada) : ancien cadre du Hamas en Cisjordanie, installé à Londres, impliqué dans des ONG pro-Gaza.
- Zaher Birawi : organisateur historique, accusé par Israël d’être opérateur du Hamas (il nie).
Pourquoi le Hamas profite des flottilles
- Communication : Israël apparaît comme oppresseur, Gaza comme victime.
- Image : le Hamas se cache derrière une façade humanitaire.
- Occidentaux instrumentalisés : célébrités et élus deviennent des relais médiatiques involontaires.
- Symbolisme : même sans livrer d’aide, les flottilles nourrissent la propagande islamiste.
Les flottilles de 2025 : stars et députés à bord
Juin 2025 – Le Madleen
Intercepté par Israël, ce navire transportait :
- Greta Thunberg (Suède), militante écologiste,
- Rima Hassan (France), députée européenne,
- Yasemin Acar (Allemagne), Thiago Ávila (Brésil), Omar Faiad (journaliste Al Jazeera), Baptiste André (France), Pascal Maurieras (France, CGT), Sergio Toribio (Espagne), Suayb Ordu (Turquie), Mark van Rennes (Pays-Bas, capitaine), Reva Seifert-Viard (France, second).
Juillet 2025 – Le Handala
Saisi le 26 juillet par Israël. À bord :
- Gabrielle Cathala (France, LFI),
- Emma Fourreau (France, LFI).
Septembre 2025 – La Global Sumud Flotilla
La plus vaste jamais organisée : plus de 50 bateaux de 44 pays. Parmi les passagers :
- Susan Sarandon (États-Unis), actrice,
- Liam Cunningham (Irlande), acteur (Game of Thrones),
- Ada Colau (Espagne), ex-maire de Barcelone,
- Mariana Mortágua (Portugal), députée,
- Greta Thunberg (Suède), de retour,
- Rima Hassan (France), députée européenne,
- Thomas Portes (France, LFI),
- Thiago Ávila, Yasemin Acar et d’autres militants.
Un bateau portugais a été endommagé à Sidi Bou Saïd (Tunisie) lors d’une attaque de drone présumée.
Humanitaire ou vitrine du Hamas ?
Ces expéditions se présentent comme humanitaires mais leur efficacité réelle est nulle : aucune flottille n’a changé durablement la vie des Gazaouis. Leur rôle est ailleurs :
- Offrir une tribune internationale au Hamas,
- Victimiser Gaza,
- Diaboliser Israël,
- Utiliser des célébrités occidentales comme caution morale.
Conclusion : la solidarité détournée
Les Gazaouis méritent une aide réelle, neutre et efficace. Pas des expéditions pilotées par des figures islamistes et médiatisées par des stars occidentales. Depuis 2010 et surtout depuis 2023, les flottilles sont devenues un outil de propagande, maquillé en mission humanitaire. Quinze ans après le Mavi Marmara, le scénario reste inchangé : beaucoup de bruit, zéro aide réelle, mais une victoire symbolique pour le Hamas.

Le 14 septembre 2025
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