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Quand la gauche belge drague le vote musulman : stratégie ou dérive ?

En Belgique, PS, Ecolo et PTB séduisent l’électorat musulman grâce à des listes locales dominées par des élus issus de l’immigration. Stratégie électorale ou dérive communautaire ? Analyse des bastions et des enjeux.

Caricature sombre et trash de Raoul Hedebouw portant une écharpe belge, entouré de figures islamistes et de symboles politiques, illustrant l’alliance controversée entre extrême gauche et islam politique en Belgique.

En Belgique, il est devenu presque banal de voir des partis comme le PS, Ecolo ou le PTB présenter des listes électorales où une part importante des candidats locaux est issue de l’immigration musulmane.
Dans certaines communes de Bruxelles ou de Wallonie, ils sont même majoritaires dans les rangs des conseillers communaux.

La vitrine nationale… et la réalité locale

Les directions nationales restent largement composées de figures “historiques” :

  • PS → présidence et têtes d’affiche issues de la gauche traditionnelle belge.
  • Ecolo → profils universitaires, souvent laïcs.
  • PTB → militants “purs et durs” de l’extrême gauche, blancs et ancrés dans le marxisme.

Mais sur le terrain, dans les quartiers à forte population musulmane, c’est une autre histoire : la majorité des visages élus provient de l’immigration maghrébine, turque ou africaine, avec parfois un ancrage communautaire ou religieux marqué.

Où ça se passe ?

Les bastions sont bien connus :

  • Bruxelles-Ville, Molenbeek, Anderlecht, Saint-Gilles, Schaerbeek
  • Liège, Charleroi, Mons

Dans certaines de ces communes, les élus PS, Ecolo et PTB musulmans représentent plus de 60 à 70 % du groupe politique local.

Pourquoi cette stratégie ?

  1. Clientélisme électoral
    Les partis savent que dans ces zones, le vote musulman est déterminant. Miser sur des candidats “issus du quartier” assure une forte mobilisation électorale.
  2. Mobilisation ciblée
    Campagnes menées directement dans les associations culturelles, événements communautaires ou même, parfois, à la sortie des mosquées.
  3. Tabou politique
    Une fois ces alliances établies, il devient difficile pour ces partis de prendre position clairement sur des sujets sensibles :
    • Port du voile
    • Subventions à des associations religieuses
    • Silence sur certaines formes d’antisémitisme ou d’islamisme local

Un problème de laïcité ?

Si certains élus issus de l’immigration défendent des valeurs universelles et progressistes, d’autres portent des revendications communautaires qui peuvent entrer en contradiction avec la laïcité et l’égalité homme-femme.
Et lorsque ces revendications influencent la ligne politique d’un parti, la question se pose : jusqu’où peut-on aller pour gagner des voix ?

Conclusion

La présence d’élus musulmans dans les partis de gauche et écologistes n’est pas en soi un problème. Ce qui l’est, c’est quand la logique électoraliste prime sur les principes, au point de taire certains sujets ou de cautionner des dérives communautaires.
Dans une Belgique déjà fragilisée par ses divisions, ces compromis politiques pourraient bien coûter plus cher qu’un mandat de plus.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 13 août 2025

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