Logo informative.be représentant un œil dans un globe

informative.be

Comprendre le monde… faute de pouvoir le changer !

Immigration : pourquoi l’Algérie a un passe-droit en France depuis 1968

Passeport algérien posé sur une carte de France, à côté de tampons de visas français. Symbole visuel des accords migratoires de 1968 entre la France et l’Algérie.

Accords secrets, privilèges coloniaux et tabous politiques

Des milliers de sans-papiers expulsables… qui ne partent jamais.
Des visas accordés en masse à un pays qui insulte la France à chaque discours présidentiel.
Des banlieues gangrenées par l’hostilité envers la République, mais intouchables.
Pourquoi ? Parce que l’Algérie bénéficie depuis 1968 d’un traitement migratoire d’exception.

Un accord que la majorité des Français ignore. Un passe-droit hérité de la colonisation. Et un tabou que personne n’ose briser.

Que sont les accords franco-algériens de 1968 ?

Signés le 27 décembre 1968, ces accords régissent toujours aujourd’hui l’entrée, le séjour et le travail des ressortissants algériens en France.
Ils sont distincts du Code de l’entrée et du séjour des étrangers (CESEDA), qui s’applique aux autres nationalités.

En clair :

  • Les Algériens ne sont pas traités comme les autres étrangers.
  • Ils ont un statut migratoire spécial, hérité de la relation postcoloniale.

Ce que les Algériens obtiennent en plus :

AvantageDétail
Facilité de séjourCartes de séjour délivrées plus rapidement, avec moins de critères
Regroupement familial facilitéMoins de contraintes financières ou de logement
Droits sociaux renforcésAccès aux prestations, retraites exportées en Algérie
Expulsions limitéesL’Algérie refuse de délivrer les laissez-passer consulaires pour ses ressortissants

Pourquoi cet accord est-il resté en place ?

  1. Poids de la mémoire coloniale
    La France, coupable d’un passé violent en Algérie, s’est imposée un devoir moral… devenu un fardeau politique.
  2. Clientélisme électoral
    Certains partis n’ont aucun intérêt à réveiller ce dossier, car ils craignent de perdre un électorat communautaire ou syndicalement organisé.
  3. Chantage diplomatique algérien
    À chaque tentative de durcissement, Alger menace de couper la coopération sur les visas, la sécurité, les contrats énergétiques, etc.
  4. Tabou médiatique
    Très peu de journalistes ou de politiques osent dénoncer ces accords sans se faire accuser de racisme, de colonialisme ou de lepénisme.

Une injustice migratoire flagrante

Pendant que :

  • Les Maliens, Sénégalais ou Syriens doivent justifier emploi, ressources, logement…
  • Les Algériens obtiennent plus facilement titres de séjour, aides sociales et regroupement familial.

Et tout cela, alors même que l’Algérie ne coopère quasiment jamais pour reprendre ses ressortissants expulsés.

Résultat ?
Des milliers d’Algériens « sans-papiers » restent en France, car impossibles à expulser sans l’accord du pays d’origine.

Chiffres clés

IndicateurDonnée
Algériens en situation régulière en France (2023)~900 000
Algériens en situation irrégulière estimée+100 000
Laissez-passer consulaires délivrés par l’Algérie (2022)Moins de 10% des demandes
Part des reconduites effectives vers l’AlgériePratiquement nulle

Et aujourd’hui ?

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ou abroger ces accords :

  • Les Républicains, Reconquête, Rassemblement National demandent la fin de ce privilège.
  • Emmanuel Macron avait suspendu les visas en 2021, avant de revenir en arrière sous pression d’Alger.
  • Des juristes plaident pour une renégociation complète, voire une sortie unilatérale des accords de 1968.

Mais tant que le sujet restera politiquement radioactif, la situation continuera… et la colère montera.

En résumé :

FaitRéalité
Accords signés1968, entre la France et l’Algérie
StatutToujours en vigueur, malgré les réformes du CESEDA
EffetPrivilèges migratoires uniques pour les Algériens
ConséquencesInjustice, tensions, et blocage sur les expulsions

Pourquoi c’est important ?

Parce qu’on ne peut pas parler d’intégration, de justice sociale ou de souveraineté migratoire, tant qu’un seul pays bénéficie d’un traitement à part, au nom d’un passé que la République refuse de regarder en face.

« On ne peut pas exiger l’égalité… tout en maintenant des privilèges. »

France, Pouvoir et Politique
Politiques