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Sécurité en Belgique : une guerre intérieure qui s’intensifie

Fusillades à Bruxelles, viols en hausse à Anvers, violences à Liège : la Belgique fait face à une insécurité grandissante. Sommes-nous entrés dans une guerre intérieure larvée, au point d’envisager le retour de l’armée dans nos rues ?

Sécurité en Belgique : une guerre intérieure qui s’intensifie

Pouvoir sortir le soir, dîner au restaurant, se promener dans les rues de Bruxelles, Anvers ou Liège sans craindre une agression : ce droit fondamental semble chaque jour plus compromis.

De nombreux citoyens n’hésitent plus à parler d’une guerre intérieure, une guerre qui ne dit pas son nom mais qui empoisonne la vie quotidienne.

Bruxelles sous tension permanente

La capitale concentre l’essentiel des violences armées.

  • La dernière en date : des impacts de balles sur la façade d’un immeuble à Molenbeek, heureusement sans victime.
  • Depuis janvier, au moins 4 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans ces attaques.

Les autorités judiciaires tirent la sonnette d’alarme : les règlements de comptes liés au trafic de drogue plongent certains quartiers dans un climat quasi mafieux.

Anvers, Liège : d’autres fronts de la violence

  • À Anvers, la criminalité sexuelle inquiète : 250 viols signalés en 2024, soit une hausse de 74 % en cinq ans. La ville est également secouée par des attaques liées au trafic de cocaïne, parfois à la grenade.

Au-delà des chiffres, c’est une même réalité qui revient : dans les grandes villes, la criminalité gagne du terrain, et la police peine à suivre.

Une guerre civile larvée

Cette guerre intérieure se joue sur trois terrains :

  1. Le terrorisme latent : la menace reste élevée, avec un risque ciblant lieux publics et événements.
  2. La criminalité organisée : les cartels transnationaux (Mocro Maffia et autres réseaux) s’enracinent dans les villes belges.
  3. L’insécurité quotidienne : agressions, vols, harcèlement… Autant de violences ordinaires qui privent les citoyens de liberté.

Ce n’est pas une guerre militaire, mais une guerre de basse intensité, qui fragilise l’État et use la population.

Faut-il redéployer l’armée ?

  • Les partisans y voient un soutien nécessaire à une police débordée et un moyen de rétablir la confiance.
  • Les opposants craignent la banalisation d’un pays sous état d’urgence permanent et la militarisation de l’espace public.

Le débat n’est pas seulement théorique : il concerne la possibilité pour chacun de vivre normalement dans son propre pays.

Liberté contre peur : un choix de société

La Belgique n’est pas officiellement en guerre. Pourtant, ses citoyens vivent au rythme d’une insécurité qui s’étend. Sortir le soir devient un pari, marcher dans certaines rues un risque.

Le dilemme est clair : faut-il accepter des mesures fortes, comme le retour de l’armée dans les grandes villes, pour préserver un minimum de tranquillité ? Ou continuer à subir, au risque de voir se dégrader encore davantage le lien entre les citoyens et l’État ?

Conclusion

La sécurité n’est pas un luxe, c’est la condition même de la liberté. Si la Belgique ne parvient pas rapidement à reprendre le contrôle de ses rues, c’est toute la confiance envers les institutions qui pourrait s’effondrer. La vraie question est désormais : attendrons-nous un drame de plus, ou agirons-nous avant qu’il ne soit trop tard ?

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 28 août 2025

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🏷️ Guerre intérieure, Sécurité