Pourquoi la langue française est plus logique… en dehors de la France

Le français est une langue magnifique, poétique, riche… sauf quand la France décide d’en faire un champ de bataille idéologique. Pendant que la Belgique et la Suisse continuent à parler un français clair, logique et compréhensible, nos cousins hexagonaux s’enfoncent dans une spirale absurde de réinvention militante : chiffres tordus, écriture inclusive illisible, et plus récemment… déclarations de Mélenchon voulant faire du français une « langue créole ».
Les chiffres français, ou le génie à l’envers
- En Belgique : septante, huitante, nonante.
- En France : soixante-dix, quatre-vingt-dix… parce que pourquoi faire simple ?
Ce bazar vient du système vigésimal, utilisé à une époque par les Celtes et dans certaines régions du nord de la France. D’où le fameux quatre-vingt-dix (4 × 20 + 10).
Mais ailleurs dans la francophonie — Belgique, Suisse, Afrique — on a opté pour la clarté. Et franchement, nonante est plus logique, plus rapide à prononcer, et plus compréhensible pour tout le monde, y compris les enfants.
L’écriture inclusive : progrès ou pathologie typographique ?
En France, il ne s’agit plus de parler le français, mais de le réécrire pour le déconstruire.
- Les étudiant·e·s sont tou·te·s content·e·s de leur prof·esseu·r·e·s.
- Oui, c’est une vraie phrase. Et non, ce n’est pas du code Morse.
Là où la Belgique vient de dire stop via des partis comme le MR ou Les Engagés — interdisant l’écriture inclusive dans les documents officiels pour garantir la lisibilité — la France continue à s’embourber dans ce débat idéologique, où chaque point médian devient un acte de résistance révolutionnaire.
Pendant ce temps, la majorité des Français galèrent déjà à accorder un participe passé correctement.
Mélenchon, poète créole de la République
Et voilà qu’arrive Jean-Luc Mélenchon, avec son sens de la punchline improbable :
« Le français est une langue créole, une langue d’hybridation, une langue révolutionnaire. »
Traduction ? Pour lui, il faut déconstruire l’idée d’une langue française “pure”, car elle est, selon lui, le fruit de multiples influences (latin, arabe, etc.). Jusque-là, soit.
Mais entre proclamation théâtrale et confusion terminologique, il finit par donner l’impression qu’il veut rebaptiser le français en « langue créole » pour faire plaisir à ses fans TikTok.
Problème : la France n’est pas seule à parler français. Et non, le Québec, la Suisse, la Belgique ou le Congo n’ont pas signé pour ce cirque.
Une langue partagée… pas une exclusivité parisienne
Le français est parlé sur tous les continents. Mais c’est souvent en dehors de la France qu’il est mieux traité :
- En Belgique, on l’utilise pour se faire comprendre, pas pour faire du militantisme syntaxique.
- En Suisse, on l’épure et on le simplifie.
- En Afrique francophone, on le transmet dans l’enseignement, avec des tournures parfois plus élégantes que celles qu’on entend sur les plateaux télé en France.
Et en France ? On le fragilise, on l’instrumentalise, on le tord pour qu’il corresponde à l’idéologie du moment.
Quand le français faisait la loi… du monde
Petit rappel utile : avant d’être déconstruit par des points médians ou des pirouettes wokistes, le français était la langue diplomatique officielle de l’Europe et du monde.
- Du XVIIIe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres, les traités internationaux — y compris le Congrès de Vienne, le traité de Versailles, ou encore le partage colonial de l’Afrique à Berlin en 1885 — étaient rédigés en français.
- Même les rois prussiens, les tsars russes ou les empereurs autrichiens utilisaient le français dans leurs échanges officiels.
Parce que cette langue était reconnue pour sa clarté, sa rigueur, sa neutralité diplomatique.
Ironie du sort : on est passé d’une langue qui organisait le monde… à une langue que même les natifs n’arrivent plus à lire sans dictionnaire inclusif.
Conclusion : une langue, c’est fait pour parler. Pas pour militer.
Le français est une langue vivante, oui. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit la rendre illisible ou imprononçable.
Tant mieux si elle évolue. Tant mieux si elle s’adapte. Mais de grâce, n’en faites pas une arme idéologique à chaque génération. Et surtout, n’oubliez pas que la francophonie ne s’arrête pas au périphérique parisien.
Et si on veut parler d’inclusion… commençons déjà par inclure les Belges, les Suisses et les Africains dans la discussion linguistique.
Parce que nous aussi, on parle français. Et on le parle bien. Même à 90 ans. Enfin… à nonante, comme on dit chez nous.
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