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Le Vif, Bouchez et le vrai visage des médias militant de gauche

Georges-Louis Bouchez dénonce une fake news du Vif. La fuite de son appel, orchestrée par Vincent Flibustier, révèle les dérives d’un journalisme subventionné et orienté politiquement à gauche, voir d'extrême gauche du pays.

Georges‑Louis Bouchez et Vincent Flibustier lié à l’affaire Le Vif et au journalisme militant en Belgique.
Georges‑Louis Bouchez et Vincent Flibustier lié à l’affaire Le Vif et au journalisme militant de gauche en Belgique.

La presse belge francophone se veut pluraliste, mais la réalité est plus nuancée. Fortement financés par l’argent public, certains médias semblent orienter leur ligne éditoriale vers un camp politique bien précis. L’affaire récente impliquant Georges-Louis Bouchez (MR), le magazine Le Vif et Vincent Herregat alias Vincent Flibustier — figure connue pour ses coups médiatiques — illustre ce mélange dangereux entre information, militantisme et subventions publiques.

Un paysage médiatique financé par l’État

En Belgique francophone, les principaux médias — qu’ils soient audiovisuels ou écrits — bénéficient de subsides publics :

  • La RTBF vit quasi exclusivement de la dotation de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  • Des médias comme Le Soir, Le Vif, La Libre Belgique ou L’Avenir profitent d’aides directes à la presse.
  • Des ASBL médiatiques ou culturelles reçoivent des financements pour produire du contenu “d’intérêt général”.

Officiellement, ces aides garantissent le pluralisme. Mais dans les faits, la majorité des rédactions partagent un même socle idéologique : progressisme sociétal, écologisme politique, proximité avec la gauche ou l’extrême gauche. Les figures de droite ou libérales y sont souvent présentées sous un angle critique, parfois caricatural, tandis que certains dérapages venant de la gauche passent plus facilement sous silence.

L’affaire Bouchez : de la fake news à la fuite ciblée

Récemment, Georges-Louis Bouchez (MR) a voulu corriger ce qu’il considère comme une fake news publiée par Le Vif.

  • Il appelle la rédaction pour rectifier les faits.
  • Sa conversation privée est enregistrée.
  • L’enregistrement est ensuite relayé publiquement.

Celui qui revendique la fuite : Vincent Herregat, plus connu sous le pseudonyme Vincent Flibustier.

  • Ancien animateur radio à la RTBF, écarté de l’antenne.
  • Fondateur de Nordpresse, site satirique mêlant humour, parodie et désinformation volontaire.
  • Connu pour ses coups médiatiques, souvent orientés contre les figures politiques de droite ou libérales.

Quand l’information devient un outil politique

Cette affaire met en lumière un problème récurrent :

  • Les médias subventionnés ne sont pas toujours neutres.
  • Leurs journalistes, généralement issus du même milieu socio-culturel, partagent une vision politique commune.
  • Les financements publics, attribués par des gouvernements dominés par la gauche et les écologistes, renforcent cette proximité idéologique.

Résultat :

  • Les personnalités politiques de droite ou libérales sont plus fréquemment attaquées, et parfois injustement.
  • Les erreurs à leur sujet sont moins promptement corrigées.
  • L’opinion publique est influencée non par un pluralisme équilibré, mais par un biais institutionnalisé.

Après les élections : des médias qui digèrent mal la défaite de la gauche

La dernière séquence électorale en Belgique a vu un net recul de la gauche et une progression du MR.

  • Sur les plateaux de la RTBF, les analyses ont souvent pris un ton alarmiste, parlant de “droitisation de la société” ou de “menace pour les acquis sociaux”.
  • Plusieurs éditos ont cherché à relativiser le succès du MR, insistant sur le “morcellement politique” plutôt que sur le message des urnes.
  • Des figures de droite fraîchement élues ont été invitées… mais surtout pour se voir opposer des contradicteurs virulents, rarement pour exposer leur programme sereinement.

Pour un vrai pluralisme médiatique

La question n’est pas de supprimer les aides à la presse, mais de les conditionner :

  • Transparence totale sur l’origine et l’usage des subsides.
  • Diversité éditoriale mesurable avant d’octroyer un financement.
  • Soutien à la création de médias réellement indépendants, sans lien structurel avec un courant politique.

Conclusion

L’affaire Bouchez / Le Vif / Flibustier est plus qu’un simple fait divers médiatique : c’est un révélateur d’un problème structurel. Tant que la presse belge francophone sera financée et animée par un cercle idéologique homogène, elle restera soupçonnée de militantisme. La démocratie mérite mieux qu’un quatrième pouvoir qui, au lieu de surveiller le politique, choisit son camp et s’en sert comme d’une arme.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 12 août 2025

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