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Comprendre le monde… faute de pouvoir le changer !

Les LGBT sont-iels devenu·e·s les nouvelles sorcières du XXIe siècle ?

Autrefois, on brûlait des femmes accusées de sorcellerie pour calmer l’angoisse des masses. Aujourd’hui, on brûle socialement, on cancel, on instrumentalise. Les LGBT seraient-iels les nouvelles sorcières ?

On pourrait en rire si ce n’était pas aussi pathétique.

Le bon vieux bûcher des sociétés en crise

Quand la société part en vrille – famine, guerre, pandémie, inflation, réseaux sociaux en feu – il faut un coupable facile. Au Moyen Âge, on dégottait une vieille, une « guérisseuse », une femme un peu trop indépendante, et hop : direction bûcher.

Aujourd’hui, pas besoin de torches : il suffit d’allumer Twitter ou Threads. Les LGBT deviennent le bouc émissaire idéal :

  • « Théorie du genre », « propagande LGBT », « ils veulent nos enfants ! »
  • Accusés de tout : dérives sociétales, perte des valeurs, apocalypse des toilettes mixtes.

Tout ça parce que des gens existent en dehors des cases binaires. Sacrilège !

Quand la différence fait peur (spoiler : c’est vieux comme le monde)

La sorcière médiévale dérangeait l’ordre religieux et patriarcal. La personne LGBT dérange aujourd’hui l’ordre social rigide, les conservateurs, les religieux fanatiques et les champions du « c’était mieux avant ».

Résultat : même recette qu’au XIVe siècle. On diabolise, on caricature, on persécute. La seule différence ? On a troqué le bûcher contre les réseaux sociaux, les lois discriminatoires ou les agressions.

Mais la mécanique reste la même : peur + ignorance = chasse aux sorcières.

Instrumentalisation politique : l’arc-en-ciel à toutes les sauces

Et là, cerise sur le gâteau : les LGBT ne sont pas que persécuté·e·s… Ils/Elles/Iels sont aussi instrumentalisé·e·s. Comme les sorcières d’autrefois qu’on utilisait pour effrayer les foules ou légitimer le pouvoir religieux, les LGBT sont aujourd’hui :

  • Brandé·e·s par les marques qui repeignent leur logo en arc-en-ciel un mois par an (vive le pinkwashing).
  • Utilisé·e·s par les politiques qui se battent pour ou contre leurs droits selon l’électorat ciblé.
  • Jeté·e·s en pâture par les réseaux pour faire monter le buzz.

On passe de victimes à symboles, sans que personne ne s’intéresse aux vraies personnes derrière le drapeau.

Le bûcher moderne : hashtags, fatwas numériques et hypocrisie générale

Au final, ce qui a changé, c’est juste la forme. Le fond reste le même :

  • Des extrémistes religieux qui veulent leur peau (Iran, Russie, Pologne, Qatar… et même dans nos rues).
  • Des politiques qui s’en servent comme épouvantail pour masquer leur incompétence.
  • Une société qui passe son temps à juger, classifier, déshumaniser.

Les sorcières d’hier étaient pendues ou brûlées. Les LGBT d’aujourd’hui se font :

  • Tabasser dans la rue.
  • Cancel en ligne.
  • Instrumentaliser par des gens qui n’ont rien à foutre de leurs droits réels.

Conclusion : la roue tourne, la connerie reste

On croyait être sortis des temps obscurs ? Il suffit de scroller 5 minutes sur n’importe quel réseau social pour voir que l’humanité n’a pas changé d’un iota. Les peurs ancestrales, les jugements faciles, la haine des « différent·e·s » sont toujours là.

Aujourd’hui, les LGBT sont les nouvelles sorcières. Et demain ? Qui prendra leur place sur le bûcher ? Les véganes ? Les non-binaires ? Les gens qui aiment l’ananas sur la pizza ?

Finalement, ce qui unit toutes les époques, c’est cette incroyable capacité humaine à chercher des coupables plutôt que des solutions.

Bienvenue au XXIe siècle : le Moyen Âge, version Wi-Fi.

Absurdités contemporaines, Société
Discrimination, Manipulation, Politiques, Religions