Liège prépare un plan global pour lutter contre l’insécurité et la toxicomanie
Face à l’insécurité et aux problèmes de toxicomanie, la Ville et la police de Liège déploient un plan global : renfort policier immédiat, surveillance accrue, concertation avec les acteurs sociaux et sanitaires, et nouvelles mesures pour accompagner les toxicomanes.

Face à une insécurité croissante et à la présence visible de la toxicomanie dans l’espace public, la Ville et la police de Liège annoncent un plan global et intégré, combinant mesures immédiates et stratégie à moyen terme. Objectif : répondre aux inquiétudes des habitants, soutenir les commerçants et restaurer la sécurité dans les rues.
Une pression grandissante des citoyens et commerçants
Depuis plusieurs mois, riverains et commerçants interpellent les autorités sur la dégradation du climat en centre-ville. Vols, nuisances, consommation de drogue sur la voie publique : autant de phénomènes qui alimentent un sentiment d’insécurité généralisé. Les autorités liégeoises ont décidé de réagir avec un plan structuré.
Des mesures d’urgence déjà mises en place
Pour répondre sans délai aux attentes de la population, la police de Liège a renforcé sa présence dans les quartiers les plus touchés : hypercentre, Guillemins, Outremeuse, Droixhe-Bressoux et Saint-Nicolas.
Un poste de commandement central coordonne désormais les opérations, avec un suivi en temps réel grâce à la surveillance audiovisuelle. Des patrouilles supplémentaires sillonnent les rues, tandis que des fermetures administratives de lieux problématiques sont envisagées.
Depuis novembre 2024, un plan d’action ciblé sur le centre-ville a déjà conduit à plusieurs opérations. Résultat : interpellation de trafiquants, saisies de drogues et de liquidités, mais aussi arrestation de consommateurs interpellés en flagrant délit.
Un plan global à moyen terme
La Ville ne souhaite pas se limiter à la répression. L’objectif affiché est la mise en place d’un plan global intégré de lutte contre la toxicomanie, véritable feuille de route jusqu’en 2025. Celui-ci comprend :
- le renforcement de la prévention et de la réduction des risques,
- l’extension des horaires de la salle de consommation à moindre risque,
- la création d’un centre d’accueil « bas seuil » ouvert 24h/24 en partenariat avec le CPAS,
- l’accompagnement social et sanitaire des personnes en situation de dépendance.
Ce plan entend traiter la toxicomanie comme un problème de santé publique autant que de sécurité.
Une mobilisation large des acteurs
Le bourgmestre Willy Demeyer prévoit l’organisation d’un grand forum de concertation associant tous les niveaux de pouvoir : ministères de l’Intérieur et de la Justice, parquet, police fédérale, Région wallonne, Communauté française, secteur hospitalier et associations locales.
L’idée est claire : coordonner les efforts pour éviter que la répression policière ne soit déconnectée de l’accompagnement social et médical.
Restaurer sécurité et qualité de vie
Avec ce double dispositif — présence policière accrue et stratégie sociale renforcée —, Liège veut envoyer un signal fort : la lutte contre la toxicomanie et l’insécurité n’est pas qu’une affaire de police, mais un enjeu global de société.
L’ambition est de redonner confiance aux habitants et aux commerçants, tout en proposant des solutions humaines et pragmatiques aux personnes concernées par la dépendance.
Ce plan sera suivi dans les prochains mois, avec des ajustements possibles selon les résultats concrets observés sur le terrain.

Le 9 septembre 2025
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