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Mariage express en Arabie Saoudite : passe VIP pour la prostitution

En Arabie saoudite, les Saoudiens contournent les lois islamiques grâce au mariage temporaire. Un contrat religieux pour 24h qui transforme la charia en couverture légale pour la prostitution, parfois avec des mineures.

Couloir d’hôtel sombre : homme saoudien avec keffieh face à la silhouette d’une jeune femme dans l’embrasure d’une porte

En Arabie saoudite, le sexe hors mariage est un crime grave.
Dans la version la plus stricte de la charia appliquée dans le royaume, la fornication peut valoir des coups de fouet, la prison, et dans certains cas, la peine de mort.
Mais… il existe une faille religieuse, utilisée depuis des décennies par certains hommes et tolérée par des autorités hypocrites : le mariage temporaire.

Comment ça marche ?

Deux versions existent :

  • Nikah Mut’ah (mariage de jouissance), version chiite, très pratiquée en Iran mais officiellement interdite en Arabie saoudite.
  • Nikah Misyar, version sunnite “tolérée” dans le Golfe, y compris chez les Saoudiens fortunés.

Dans les deux cas, le principe est simple : on signe un contrat religieux avec la femme, parfois devant un témoin ou un imam, en fixant une durée (parfois 24h, parfois une semaine). Une dot symbolique est versée.
À partir de là, les relations sexuelles sont “halal” pour la durée du contrat. Une fois le délai écoulé… divorce express.

Une prostitution maquillée en mariage

Sur le papier, c’est un mariage.
Dans la réalité, c’est une passe religieusement validée.
Beaucoup d’hommes profitent de ce système lors de voyages ou déplacements, en “épousant” pour quelques heures des femmes souvent pauvres :

  • Migrantes philippines employées comme domestiques.
  • Réfugiées yéménites en détresse.
  • Africaines recrutées dans les circuits de prostitution internationale.

Des influenceuses piégées

Le phénomène ne touche pas seulement des femmes pauvres ou migrantes.
De nombreuses influenceuses ou créatrices de contenu (Instagram, TikTok, OnlyFans…) reçoivent des propositions de voyages “tout frais payés” vers Dubaï, Riyad ou Doha : vol en business, hôtel de luxe, shooting photo, soirées privées.

Certaines acceptent en pensant participer à un événement mondain… pour découvrir sur place qu’elles sont juridiquement liées par un mariage religieux express. Et dans ces pays, refuser après signature peut les exposer à des accusations de rupture de contrat ou de “désobéissance conjugale”.
Résultat : elles se retrouvent dans une forme de prostitution de luxe légalisée, piégées par les règles locales et l’hypocrisie des organisateurs.

Et parfois… avec des mineures

L’un des aspects les plus sordides de cette pratique est l’implication de jeunes filles parfois mineures selon les standards occidentaux.
En Arabie saoudite, la majorité sexuelle n’est pas fixée à 18 ans comme en Europe :

  • L’âge légal du mariage peut être abaissé par dérogation religieuse.
  • Résultat : un homme adulte peut contracter un mariage temporaire avec une adolescente, le tout dans un cadre “halal” aux yeux de la loi religieuse.

L’hypocrisie à son sommet

La contradiction est flagrante :

  • Sexe hors mariage → Crime, châtiment sévère.
  • Mariage temporaire pour coucher avec une prostituée ou une mineure → Toléré, car techniquement “halal”.

Ces mêmes prédicateurs qui hurlent contre la décadence occidentale ferment les yeux sur cette pratique, tant qu’elle reste discrète et entre gens influents.

Des vies brisées

Pour les femmes — et encore plus pour les adolescentes — ce n’est jamais un conte de fées.
Elles se retrouvent exploitées, souvent abandonnées, sans ressources après “l’union”, parfois enceintes, sans aucun droit.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 20 août 2025

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