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Tebboune invisible : quand l’armée tient les rênes de l’Algérie

Abdelmadjid Tebboune a disparu de la scène publique, remplacé par des images d’archives présentées comme actuelles. Ce silence nourrit les rumeurs sur sa santé et met en lumière une réalité constante : en Algérie, l’armée reste le véritable centre du pouvoir.

Disparu de la scène publique, Tebboune laisse planer le doute.

Un président fantôme

Depuis plusieurs semaines, Abdelmadjid Tebboune a disparu de la scène publique. Pas de discours, pas d’apparition télévisée, seulement des communiqués écrits relayés par la présidence. Pour tenter de rassurer l’opinion, la télévision d’État a diffusé un « reportage » censé montrer le retour du chef de l’État. Mais très vite, les observateurs ont remarqué que les images dataient… d’un an. Un faux pas médiatique qui a renforcé le doute au lieu de l’apaiser.

Rumeurs et soupçons

Cette absence alimente les spéculations : maladie grave, incapacité, voire décès tenu secret. Les réseaux sociaux bruissent de théories diverses, certaines évoquant même une évacuation à l’étranger. Aucune preuve tangible ne vient corroborer ces rumeurs, mais le silence visuel autour du président entretient un climat de méfiance généralisée.

L’armée, pilier du régime

Quoi qu’il en soit, une certitude demeure : en Algérie, l’armée est le véritable centre de gravité du pouvoir. Depuis l’indépendance, les présidents se succèdent mais c’est l’état-major qui arbitre les équilibres politiques. Aujourd’hui, le chef d’état-major Saïd Chengriha est considéré comme le garant de la continuité du régime. Si Tebboune est affaibli ou mis à l’écart, cela ne fait que rendre plus visible cette domination militaire.

Le malaise algérien

Dans un pays frappé par des crises sociales et économiques récurrentes, cette opacité au sommet de l’État nourrit la défiance populaire. Déjà ébranlé par le mouvement du Hirak, le régime tente de montrer une façade de stabilité. Mais en dissimulant la vérité sur la santé ou la présence effective de son président, il donne paradoxalement l’image d’un pouvoir fragilisé, dirigé plus que jamais par les généraux.

Saad van Nassouwe
Écrit par Saad van Nassouwe
Le 30 août 2025

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